Gérard Macéqu’il faut traverser pour parvenir à la mine d’or,puis à la ville en ruines éclairée par la luneoù règne le vieux dans son fauteuil à bascule.Il s’imagine que sans lui, sans sa tête qui s’inclinecomme un pendule, ce serait aussitôt le temps des mortsavec ses barques enlisées dans la plaine, et les hommesà jamais perdus dans la platitude du labyrinthe.Ce serait la fin des temps comme toujours,l’ampoule au bout du fil qui va claquercomme une vessie lumineuse et trop pleine.Le sécateur et la rose abandonnés sur la tableet le verre où personne ne viendra boire.Le rire en cascade de l’homme aux ratsdans le fil torsadé du téléphone.Le fracas d’un monde qui s’écrouleet l’angoisse du vide, quand une feuille tombe.